En quelques mots
La médecine traditionnelle chinoise (M.T.C) est un système médical complet qui puise ses origines plusieurs milliers d’années avant notre ère en Chine. Elle est connue en France notamment par le biais de l’acupuncture.
Ses fondements philosophiques sont issus du Taoïsme et elle développe une vision autant rationnelle que spirituelle pour décrire les phénomènes de la vie.
Je ne vais pas rentrer dans les détails mais lister sur cette page quelques concepts sur lesquels s’appuie la vision de la médecine chinoise.
Le Qi
Le Qi, (se prononce Tchi) traduit par énergie, c’est le souffle vitale qui anime les mouvements physiologiques du corps. C’est aussi ce qui constitue toute chose dans l’univers.
La matière, c’est du Qi condensé.
C’est la même notion que les grecs antiques décrivaient sous le terme de Pneuma, les indiens Prana, les japonais Ki…
C’est une notion fondamentale de la médecine chinoise, probablement celle qui est la plus éloignée de la conception occidentale car elle appartient au domaine de l’invisible, non mesurable par des dispositifs scientifiques, difficilement objectivable et pourtant présente en toute chose.
Toute maladie dans le corps est initialement un trouble du Qi. Il faudra le nourrir ou le faire circuler pour résoudre le problème.
Le Yin-Yang
L’équilibre des contraires est représenté par le le symbole yin-yang. Ce concept simple et profond, image la dualité intrinsèque à notre monde.
A l’image de l’aimant et ses pôles positif et négatif, le yin-yang est indissociable ; pas de yin sans yang et vice-versa.
Au sens originel, l’idéogramme du yin symbolise le versant ombragé d’une colline (froid, sombre, caché, nocturne, introverti…) et le yang le versant ensoleillé (chaud, lumineux, visible, diurne, actif…)
Le concept de yin-yang s’oppose à la notion de bien et de mal qui sont, dans notre conception occidentale, deux choses séparées : Ceci est bien alors que cela est mal.
Avec le Yin-Yang il n’y a qu’une seule idée, mais duelle.
Il y a une seule pièce, mais elle a un côté pile et un côté face.
La colline a un versant ombragé et un versant ensoleillé.
Les San Bao
Le Jing, le Qi et le Shen forment les Trois Trésors (San Bao).
Ce concept de San Bao décrit en fait tous les aspects de la physiologie humaine. Il synthétise à lui seul la vision holistique taoïste de la médecine chinoise :
Un esprit infini (SHEN), rentré au chausse pied dans un corps fini (JING), le tout ficelé par une trame énergétique (QI), qui agit comme un ciment entre le corps et l’esprit.
Corps et esprit ne fonctionnent pas selon les mêmes logiques. Ils ont besoin d’être maintenus ensemble car les tensions entre eux peuvent être intenses même s’ils sont pourtant étroitement liés et en coopération étroite.
C’est une illustration des nombreux paradoxes qui composent la vision taoïste de la vie.
L’homme entre Ciel et Terre
Le socle théorique de la médecine chinoise est très dense. Il est structuré autour de concepts qui sont étrangers à la culture occidentale tels que la notion de Qi (prononcer Tchi), que l’on pourrait traduire par énergie.
La première notion clé est que l’être humain est en lien au ciel et à la terre, c’est à dire qu’il est en lien à la nature et sans elle, il ne peut s’épanouir pleinement. C’est avec les pieds sur terre et la tête dans le ciel que l’on peut s’harmoniser en soi et dans ses relations.
Dans la physiologie humaine, le lien entre corps et esprit et entre le ciel et la terre, s’effectue par l’intermédiaire du système des méridiens. Les méridiens sont les canaux de circulation du Qi dans le corps. Ils sont en relation avec nos organes et avec les différents tissus du corps.