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Moxas et guasha : à quoi ça sert?

Estelle Obein
Estelle Obein

 

A quoi servent ces techniques ? On fait le point sur ce que certains appellent des « bizarreries » !

Les moxas

La moxibustion consiste à réchauffer un point d’acupuncture et à faire pénétrer la chaleur à travers la peau. Pour cela, on utilise des « moxas » : des bâtonnets, des cônes ou des boulettes fabriqués avec une variété d’armoise. C’est la chaleur dégagée par leur combustion qui stimule les points d’acupuncture. Le terme moxa aurait pour origine le mot japonais Mogusa qui désigne cette plante.

Concernant les bâtonnets, le praticien le laissera juste au-dessus de la peau, soit sans bouger, soit en le déplaçant légèrement. Le but de réchauffer le point d’acupuncture sera atteint lorsque la peau sera rougeâtre et que la personne ressent une certaine chaleur.

Quant aux cônes, ils sont constitués de poudre d’armoise séchée et posés directement sur la peau, toujours sur un point d’acupuncture. Ils sont ensuite allumés et enlevés lorsque le patient ressent une chaleur intense (il est retiré avant que la peau du patient soit brulée, je vous rassure !). Pour les boulettes de moxa, celles-ci sont apposées et allumées sur les aiguilles d’acupuncture.

Pratiqués seuls ou avec la technique de l’acupuncture, les moxas sont utilisés dans des cas de douleurs rhumatismales, articulaires, musculaires, des troubles de la digestion, de troubles gynécologiques ou sexuels pour l’homme. Ils permettront de réchauffer en cas d’excès de Froid, de vide de yang et de faire circuler le Qi et le Sang dans les méridiens.

 

 

 

Qu’est ce que le Guasha ?

Le Guasha est une méthode de traitement et/ou d’entretien de la santé qui appartient aux outils de la médecine traditionnelle chinoise (M.T.C). Cette technique consiste à frotter ou gratter la surface de la peau avec un instrument adapté qui peut être en corne de buffle, en pierre ou en métal, et plus particulièrement en laiton.

Le Guasha en laiton a un champ d’application plus large et permet de traiter de nombreuses pathologies.
Il est notamment utilisé pour toutes les douleurs articulaires ou musculaires, mais aussi des maladies internes diverses. Son utilisation a été développée en Chine par Li Dao Zheng.
C’est ce modèle que j’utilise le plus car son efficacité est remarquable sur de nombreux troubles.

des traces impressionnantes mais indolores et qui s’estompent en quelques jours

Des marques impressionnantes mais normales !

Pour simplifier, le Guasha est avant tout une technique de détoxification.
Son rôle est d’activer les fonctions d’évacuation des toxines de la peau et des muscles et ainsi libérer la circulation du sang et de la lymphe, permettant ainsi de décongestionner les fibres musculaires et renforcer le système immunitaire.
En chinois, le caractère « sha » est traduit par « éruptions cutanées ressemblant à des grains de millet rougeâtres. »

On peut penser que les marques de Guasha sont ce que l’on appellerait des pétéchies en dermatologie, ou encore une réaction normale de la peau qui a été irritée par le frottement avec un ustensile.
Or l’apparition du « sha » indique en fait la libération d’une chaleur toxique emprisonnée sous la surface de la peau. C’est une manifestation positive qui permet à la peau de jouer son rôle d’émonctoire, c’est à dire une voie de sortie pour les déchets du corps.
Les traces laissées sont indolores. Vous pouvez éventuellement ressentir une sensation de courbatures aux endroit très marqués.

les sens d’utilisation du guasha sur le corps

Ventouse, Guasha…

En Asie on se sert du guasha pour traiter tout désordre comprenant fièvre ou douleurs.
C’est même un technique populaire répandue en cas de fièvre, de grippe ou autre affection de ce genre, d’appliquer un peu de baume du tigre sur la nuque et gratter la zone avec le tranchant d’une petite cuillère. C’est du guasha et c’est très efficace !
Je pense que guasha et ventouses ont des effets proches. Le procédé mécanique est la succion pour l’un et la friction pour l’autre, mais l’effet obtenu est similaire : une amélioration de la circulation et une détoxication locale induisant un effet plus général en fonction des zones traitées.
Le Guasha est par ailleurs utilisable sur une zone de corps plus grande que les ventouses. D’un point de vue purement anatomique, le guasha sera parfois utilisable là où les ventouses ne peuvent pas aller.

 

 

Les cataplasmes

Une autre technique de la médecine traditionnelle chinoise est l’application de cataplasmes. Le cataplasme de plantes finement moulues est traditionnellement préparé avec de l’huile de sésame et de la cire d’abeille. La pâte est appliquée sur la peau pendant un certain temps.

Alors, rassurés ? 😉